Retour sur l'Afrique du Sud, et suite des opérations

Trois semaines et demie après la course, il est temps de revenir sur l'Ironman d'Afrique du Sud ! Une course où je termine à une « acceptable » 8e place, mention « assez bien » pourrait-on dire ! En natation je n'arrive pas à accrocher le premier groupe, donc je me place en 2/3e position dans le 2e groupe. Je suis le rythme en étant appliqué mais j'ai déjà connu des natations beaucoup plus difficiles. Et lorsque l'on s'extirpe de l'eau, je suis donc surpris de voir quelques bons nageurs comme Fraser Cartmell ou Matt Trautman. Ca rassure. Après une transition bien négociée, on part en vélo sur un rythme moyen, impulsé par Bart Aernouts. Mais mes watts sont assez basses pour un début de parcours, et je décide de passer devant. Sur les 70 premiers km je fais la majorité du travail pour rentrer sur le groupe de chasse, qui comprend Llanos, Diederen, Rana, etc... Mais lorsque nous effectuons la jonction je commence à ressentir des signes de fatigue. Bon, là je me dis que ça va être long. Dans le 2e tour je suis de moins en moins bien. Je tente d'oublier la douleur, mais les watts ne mentent pas ! Je suis surpris lorsque nous reprenons Bertrand car notre rythme a fortement baissé par rapport au premier tour, et je me dis qu'il doit lui aussi vraiment être mal... Dans les 40 derniers KM je bascule progressivement du mode « coursier » à celui de « cyclotouriste » au fur et à mesure que mes concurrents du jour me lâchent, et que les jambes durcissent ! La fin du vélo est assez misérable, avec une puissance et (par la force des choses) une motivation très basses ! Là je sais qu'il faut enquiller 42km à pied alors que je ne suis plus vraiment dedans, mais pas le choix. En plus je commence à avoir mal au ventre... La transition est à l'image de la fin du vélo. Je « croise » Sylvain dans la tente et je suis là encore étonné... Je ne suis pas le seul à avoir eu du mal sur la fin du vélo apparemment ! J'enfile les manchons BV Sport... A l'envers ! Bon, je les enlève, les replace correctement, et hop, c'est parti. Le premier 10km est poussif : quelques passages marchés, un « arrêt aux stands » pour une vidange... (important paraît-il pour ne pas serrer le moteur!) Je suis encore dans les 10 mais bizarrement je n'y crois plus trop, je ne suis plus ultra motivé. 46 min plus tard, j'attaque le 2e 10km et je fais un rapide calcul : ça craint ! Puis les jambes reviennent un peu, et même beaucoup, avant que mes cuisses ne me rappellent à la dure réalité du jour vers le 25e km. A ce moment-là, je suis déjà 8e et je me dis que ce serait pas mal de conserver ce classement, vu le plateau présent et les sensations du jour. Et ce sera chose faite au final... Bon évidemment certains diront que c'est une belle place, mais sincèrement, les watts en vélo ne sont pas terribles, le temps marathon est moyen, donc je ne peux pas dire que je suis satisfait. Et puis bon, on s'habitue à faire de grosses perfs, et ensuite on voudrait en refaire à chaque fois ! Après ce qui est rassurant c'est que j'arrive à limiter la casse quand-même. Enfin ce qui est positif c'est que j'ai bien travaillé avant cette course, donc que j'espère pouvoir en tirer les bénéfices et faire beaucoup mieux la prochaine fois. En tout cas, même en ayant marqué beaucoup de points au KPR avec ma 5e place à Hawaii, il fallait finir un Ironman pour pouvoir aller à Kona, et ça c'est fait. Le dimanche d'après, même si les jambes étaient un peu lourdes, j'ai participé au triathlon S organisé par mon club à Beauvais. Au final je remporte la course, ça fait toujours plaisir ! Puis le 11 Avril, direction Calella pour deux semaines de stage au soleil en Espagne avec GM-tri. De quoi préparer les futures échéances dans de bonnes conditions, même si la remise en route a été un peu difficile ! Prochaine course le 10 mai avec le 70.3 du Vietnam. A bientôt !